Une baisse des taux en décembre est «une perspective de plus en plus probable» alors que le taux de chômage atteint 4 % : Macquarie
Les analystes de Macquarie voient un changement potentiel de la politique de la Réserve fédérale à l’horizon. Si leur hypothèse de base reste une baisse des taux en 2025, ils reconnaissent qu’une baisse en décembre 2024 est une «perspective de plus en plus probable».
«La faiblesse des données sur le marché du travail américain a été perceptible ces dernières semaines», notent-ils, soulignant les tendances récentes des demandes initiales d’allocations chômage et des indicateurs d’emploi au sein des indices des directeurs d’achat (PMI). Ces signes suggèrent un ralentissement potentiel de la croissance de la masse salariale non agricole (NFP) pour le mois de mai.
Toutefois, Macquarie a souligné dans sa note publiée plus tôt dans la journée qu’une hausse du taux de chômage, atteignant plus précisément 4 %, constituerait probablement le point de basculement pour la Fed. Selon les données publiées aujourd’hui, le taux de chômage est passé de 3,9 % à 4 %.
«Notre scénario de base reste que la Fed procède à ses premières réductions en 2025, mais décembre 2024 est une perspective de plus en plus probable si nous voyons le taux de chômage d’aujourd’hui atteindre 4,0 %», écrit le cabinet.
En outre, ils estiment que cela devrait s’accompagner d’une baisse soutenue de l’inflation de base des dépenses de consommation personnelle (PCE), plus proche de 0,2 % que des 0,3 % actuels.
Le rapport tient compte de l’attention portée par le marché à la politique mondiale en matière de taux d’intérêt, en particulier avec les réunions des banques centrales cette semaine, à savoir la Banque du Canada et la Banque centrale européenne (BCE). Bien que les deux institutions aient abaissé leurs taux, le «biais neutre» de la BCE et les projections d’inflation légèrement révisées ont suscité un certain malaise sur le marché.
Macquarie estime que ces inquiétudes sont temporaires et suggère que la prochaine décision de la BCE sera probablement une nouvelle baisse des taux, en dépit de son approche officielle qui dépend des données. Ils soulignent les commentaires de Christine Lagarde, présidente de la BCE, concernant la «rapidité» des ajustements futurs, ce qui laisse présager un changement potentiel vers des baisses de taux plus fréquentes.